Un mois seulement après son dépôt au Parlement, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté le projet de loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte, durement touchée par le cyclone Chido.
Alors que 70 % des habitants de l’île ont été affectés, ce texte vise à accélérer considérablement la phase de reconstruction, notamment en dérogeant temporairement à certaines règles d’urbanisme, de construction et de commande publique.
Un soutien financier mobilisé pour les particuliers et les entreprises
Le projet de loi encourage la solidarité nationale en instaurant une défiscalisation des dons à hauteur de 75 %. L’État mobilise également des dispositifs concrets :
- Pour les entreprises : mise en place d’un mécanisme d’activité partielle et d’un fonds de garantie spécifique.
- Pour les habitants : accès à un prêt à taux zéro pour la reconstruction des logements, et maintien automatique des prestations sociales sans démarches administratives à effectuer.
Une pression migratoire persistante : vers une réforme du droit du sol à Mayotte
En parallèle, le groupe Droite Républicaine à l’Assemblée nationale a déposé une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte, afin de répondre au défi structurel de la pression migratoire sur l’île.
Le texte prévoit que, pour qu’un enfant né à Mayotte acquière la nationalité française, les deux parents devront désormais justifier d’une durée de séjour régulier supérieure à trois ans au moment de la naissance (contre trois mois actuellement).