Mayotte : le caractère prioritaire d’un nouvel aéroport à Bouyouni

Le vendredi 27 juin, dans le cadre de la discussion du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte, j’ai défendu l’amendement n° 90 rectifié visant à sécuriser le calendrier du projet d’aéroport sur le site de Bouyouni.

Ce projet revêt un caractère prioritaire en raison des enjeux majeurs de désenclavement de l’île et de la vulnérabilité à moyen terme au risque de submersion de l’actuel aéroport de Petite-Terre, à Pamandzi. Selon les projections, cet équipement stratégique pourrait devenir inutilisable d’ici à une quinzaine d’années.

Bien que l’ensemble des études techniques et environnementales ne soit pas encore achevé, l’article 19 bis, introduit par voie d’amendement gouvernemental au Sénat, propose d’assimiler ce projet à une opération d’aménagement au sens du code de l’urbanisme. Cette qualification permettrait de recourir à la procédure de déclaration d’utilité publique dite « réserves foncières », ouvrant ainsi la voie à des expropriations anticipées.

Ce dispositif présente un double avantage : il accélère les procédures foncières indispensables au démarrage du chantier, tout en limitant les risques d’occupation illégale des terrains concernés, souvent exposés à l’habitat informel.

L’objectif est de lancer les travaux dès 2027 afin que le nouvel aéroport soit opérationnel à l’horizon 2036. À défaut de recourir à cette procédure dérogatoire, le calendrier du projet pourrait être repoussé d’au moins deux ans.

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