Le 4 mars 2025, l’Assemblée nationale a adopté une résolution européenne appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu arbitrairement en Algérie depuis le 16 novembre 2024. J’ai naturellement voté en faveur de cette résolution et j’ai tenu à participer, ce 25 mars, à la manifestation de soutien organisée pour demander sa libération.
Un écrivain muselé pour ses idées
Boualem Sansal est poursuivi sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui réprime les actes qualifiés de « terroristes » menaçant la sûreté de l’État. Une accusation grave, infondée et politique, visant à faire taire une voix critique et libre. La peine encourue est la peine de mort, bien qu’un moratoire en vigueur depuis 1993 la transforme en réclusion à perpétuité.
Son état de santé est préoccupant, ses conditions de détention sont indignes, et ses droits élémentaires ne sont pas respectés. Son avocat n’a pas pu le rencontrer, faute de visa. Il n’a pas accès au dossier, et des pressions inacceptables ont été exercées sur lui, sa confession juive étant visiblement un obstacle aux yeux des autorités algériennes.
Nous sommes face à une détention politique, arbitraire, qui ne doit pas rester sans réponse.
Je reste pleinement mobilisée pour porter à l’Assemblée nationale la voix de celles et ceux qui luttent pour les droits fondamentaux, en France comme à l’étranger.
Élisabeth de Maistre
Députée de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine
Membre de la Commission des Affaires étrangères