Groupe d’étude sur les Chrétiens d’Orient

Objectifs du groupe d’étude : 

Depuis 2011, le conflit syrien a profondément bouleversé l’équilibre fragile des communautés du Moyen-Orient, et notamment celui des chrétiens d’Orient. Pris en étau entre les violences du régime, la montée de groupes djihadistes et les luttes d’influence régionales, ces minorités historiques ont vu leurs églises détruites, leurs villages vidés et leur existence même menacée. Si certains ont choisi l’exil, d’autres tentent encore de préserver leur foi et leur culture sur une terre devenue instable et hostile. À l’heure où un nouveau pouvoir s’impose à Damas, porté par une ancienne branche d’Al-Qaïda, l’avenir des chrétiens de Syrie demeure plus incertain que jamais. 

Ce groupe parlementaire a pour objectif de fédérer les élus soucieux du sort des chrétiens et des minorités d’Orient, de collaborer avec les ONG et acteurs de terrain, de tisser des liens avec les représentants parlementaires de la région, de sensibiliser le Parlement à ces enjeux et de soutenir toute initiative de coopération, d’aide humanitaire ou d’action diplomatique en leur faveur.

Composition du bureau : 
EPR : VP : Mme Amélia Lakrafi (10ème Français établis hors de France) – Secrétaire : M. Jean Laussucq (2ème Paris) 
RN : VP : M. Hervé de Lépinau (3ème Vaucluse) – Secrétaire : M. Michel Guiniot (6ème Oise) ; 
DR : VP : M. Vincent Rolland (2ème Savoie) – Secrétaire : Mme Elisabeth de Maistre (9ème Hauts-de-Seine) ; 
UDR : VP : M. Marc Chavent (5ème Ain) ; 
Les Démocrates : VP : M. Emmanuel Mandon (3ème Loire) ; 
LIOT : VP : M. Charles de Courson (5ème Marne) ; 
Horizons et Indépendants : VP : M. Sylvain Berrios (1ère Val-de-Marne) – Secrétaire : M. Frédéric Valletoux (2ème Seine-et-Marne) ; 
Socialistes et apparentés : VP : M. Dominique Potier (5ème Meurthe-et-Moselle) ;

Fédérer les élus engagés pour les chrétiens d’Orient

Regrouper les députés s’intéressant aux chrétiens et aux minorités d’Orient.

Collaborer avec les acteurs de terrain

Travailler avec les associations et ONG engagées dans l’aide aux populations chrétiennes et minoritaires d’Orient.

Créer des passerelles parlementaires internationales

Tisser des liens entre les parlementaires français et les parlementaires du Moyen-Orient représentants les chrétiens d’Orient.

Informer et sensibiliser sur les réalités vécues

Organiser des temps d’échange et de sensibilisation sur les persécutions, discriminations et conflits affectant les chrétiens d’Orient dans des pays comme l’Irak, la Syrie ou le Liban.

Promouvoir des actions concrètes de coopération

Soutenir des projets en matière d’éducation, d’aide humanitaire et de développement, en lien avec les collectivités locales et les acteurs institutionnels.

Soutenir des initiatives parlementaires ciblées

Encourager le dépôt de propositions de lois, de résolutions ou de questions écrites visant à protéger et défendre les droits des chrétiens d’Orient.

Syrie(2011-2024)

De la révolte au renversement : l’histoire du conflit syrien 

Le conflit syrien actuel trouve son origine dans le Printemps arabe de 2011, inspiré par les soulèvements en Égypte et en Tunisie, violemment réprimés par leurs gouvernements respectifs.  En Syrie, la contestation débute par un soulèvement populaire contre le régime de Bachar el-Assad, rapidement réprimé par la force. En réponse, plusieurs groupes se forment, dont l’Armée syrienne libre (ASL), créée en juillet 2011 pour lutter contre le pouvoir en place. Parallèlement, une opposition politique s’organise avec la formation du Conseil national syrien et de la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution.  

Alors que les rebelles s’emparent de plusieurs régions du pays, ils reçoivent le soutien de la Turquie, de l’Arabie saoudite, du Qatar, de la Jordanie, des États-Unis et de la France. Face à cette avancée, le régime de Bachar el-Assad résiste avec l’appui de l’Iran, qui lui fournit des financements et envoie des combattants pour contrer les sanctions internationales.  À partir de 2013, le conflit prend une nouvelle tournure avec la montée en puissance de groupes islamistes sunnites et salafistes djihadistes, dont certains affiliés à Al-Qaïda, qui supplantent progressivement l’ASL.  

En 2014, l’émergence de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), devenu ensuite État islamique (EI), bouleverse la situation. L’organisation djihadiste s’empare de vastes territoires en Syrie et en Irak, proclamant un califat. En réaction, une coalition internationale dirigée par les États-Unis intervient en lançant des frappes aériennes en Syrie, soutenant notamment les Unités de protection du peuple (YPG), branche armée du Parti de l’union démocratique kurde. Avec le soutien des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance entre Kurdes et groupes arabes, une campagne militaire est menée contre l’EI, aboutissant en octobre 2017 à la chute de Raqqa, bastion syrien de l’organisation.  

Parallèlement, la Russie intervient dès 2015 pour soutenir le régime de Bachar el-Assad, lui permettant de regagner du terrain. Entre 2016 et 2018, l’armée syrienne reprend le contrôle de plusieurs régions stratégiques, dont Alep et la Ghouta orientale. En 2019, l’EI est vaincu militairement avec la chute de son dernier bastion à Baghouz.  

En novembre 2024, le conflit connaît un tournant majeur avec une offensive de l’Organisation de libération du Levant (Hayat Tahrir al-Cham) dans la région d’Alep. L’armée syrienne s’effondre rapidement, entraînant une série de soulèvements à travers le pays. En douze jours, les principales villes tombent aux mains de l’opposition, provoquant la chute du régime. Le 8 décembre 2024, Bachar el-Assad abandonne Damas et s’exile en Russie, marquant ainsi la fin du régime baasiste qui dominait la Syrie depuis le coup d’État de 1970 orchestré par la famille Assad.  

Le nouveau pouvoir, aux mains d’Hayat Tahir al-Cham, ancienne succursale d’Al-Qaïda, veut désormais se consolider et affermir son autorité en unifiant les milices.

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